• Votre médicament est-il dangereux?

    Connaissez-vous vraiment le médicament que vous prenez tous les jours ? Le ministère de la Santé a mis en ligne la première base de données publique qui recense l'intégralité des médicaments commercialisés en France. Cette base de données, publique depuis le 1er octobre, est mise en œuvre par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en liaison avec la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM).

    Lien à visiter :

    http://www.francetvinfo.fr/sante/votre-medicament-est-il-dangereux_443650.html#xtor=EPR-32-[medicaments]

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  • Graines de lin : bienfaits santé, aident-elles à maigrir?

    Les graines de lin offrent de multiples bienfaits santé. Nous allons les détailler et voir si elles aident à perdre du poids.
    Les graines de lin ont un goût chaleureux, délicieusement noisette qui peut compléter de nombreux aliments allant des pâtisseries aux milkshakes en passant par les légumes grillés.

    La semence de lin est légèrement plus grande que celle du sésame, et de couleur allant du brun rougeâtre à l'orange foncé, selon la variété. Les graines de lin offrent de multiples bienfaits santé, et nous allons voir entre autres si elles aident à maigrir. Découvrez également de quelle manière la consommation du psyllium pourrait aider à combattre la surcharge pondérale.

    Si vous souhaitez lire directement la partie "Est-ce qu'elle aide à maigrir ?

    Ces graines sont disponibles sous forme complète (naturelle et sans transformation), moulues (écrasées) ou d'huile. Il s'agit de graines polyvalentes, riches en acide gras oméga-3, en fibres solubles et en lignanes, qui ont tous des effets bénéfiques pour la santé.

    Une consommation de graines de lin d'environ 2 à 5 cuillères à soupe par jour est associée à une réduction du taux de cholestérol total ainsi que du taux de cholestérol LDL (le "mauvais" cholestérol), surtout chez les personnes atteintes d'hypercholestérolémie.

     Acides gras oméga-3

    Les graines de cette plante herbacée sont particulièrement riches en acide gras oméga-3 alpha-linolénique (ALA). Cet acide ALA est considéré comme un acide gras essentiel car il ne peut pas être synthétisé dans l'organisme, et doit être obtenu via l'alimentation.

    Des apports élevés en ALA sont associés à un risque moindre de maladie coronarienne. Il est recommandé que les hommes consomment au moins 1,6 gramme/jour et les femmes au moins 1,1 gramme/jour de l'ALA. Deux cuillères à soupe de graines de lin moulues contiennent environ 3 grammes d'ALA. Vous pouvez donc satisfaire vos besoins quotidiens en ALA avec à peine une cuillère à soupe de ces graines moulues chaque jour.

    Certaines études menées sur des animaux ont montré que l'ALA inhibe la fréquence et la croissance des tumeurs cancéreuses.

     Fibres solubles

    De nombreuses études ont confirmé que les fibres solubles sont capables de réduire le taux de cholestérol LDL. La graine de lin est une source riche en fibres solubles. Une fois moulue, deux cuillères à soupe apportent environ 4 grammes de fibres solubles.

     Lignanes

    Il s'agit d'un groupe de substances végétales appelé polyphénols. Les graines de lin constituent la source la plus riche des lignanes alimentaires. Elles sont particulièrement riches en diglucoside sécoisolaricirésinol (SDG), qui est un antioxydant. Les chercheurs pensent que la teneur en SDG de ces graines joue un grand rôle dans ses bienfaits pour la santé cardio-vasculaire (comme l'abaissement du taux de cholestérol total et du taux de cholestérol LDL).

    Les lignanes pourraient aussi apporter une sorte de protection contre les cancers qui sont sensibles aux hormones. Certaines études ont suggéré que la consommation régulière de lignanes pendant l'adolescence réduit le risque de cancer du sein plus tard.

    Les lignanes pourraient aider à protéger contre le cancer en :

        Bloquant les enzymes qui sont impliquées dans le métabolisme hormonal,
        Interférant avec la croissance et l'extension des cellules des tumeurs.

     Autres bienfaits santé

        Contre le diabète : des études préliminaires suggèrent que la consommation quotidienne de lignanes des graines de lin pourrait améliorer légèrement le taux de sucre dans le sang,
        Contre l'inflammation : l'ALA et les lignanes pourraient réduire l'inflammation qui accompagne certaines maladies (comme la maladie de Parkinson et l'asthme) en aidant à bloquer la libération de certains agents pro-inflammatoires,
        Contre les bouffées de chaleur : une étude préliminaire publiée en 2007 et menée sur des femmes ménopausées a conclu que consommer 4 cuillères à soupe de graines de lin moulues par jour réduit de 50% les bouffées de chaleur. L'intensité de ces bouffées de chaleur a chuté de 57%. Les femmes étudiées ont remarqué une différence après avoir consommé ces graines pendant seulement une semaine. Elles obtenaient les meilleurs bienfaits au bout de 2 semaines de consommation.

     Aident-elles à maigrir ?

    Ces graines peuvent certainement vous aider à gérer le poids corporel, de deux principales manières.

    D'abord, elles sont très riches en fibre. A peine 25 grammes en apportent 32% de la quantité de fibre recommandée par jour. Les fibres alimentaires vous aident à garder la ligne de plusieurs façons :

        Elles ont une faible densité énergique (apportant moins de calories vu le poids total de l'aliment) donc vous ne risquez pas de trop en manger (au moins d'un point de vue calorique),
        Elles sont plus rassasiantes. Les fibres solubes sont absorbées par nos corps plus lentement que d'autres composés alimentaires, ce qui veut dire que nous nous sentons rassasiés plus longtemps quand nous en mangeons. Les graines de lin sont particulièrement plus rassasiantes que d'autres aliments puisqu'elles gonflent pour former une substance gélatineuse dans l'intestin, retardant ainsi le passage des nourritures de l'estomac,
        Ces graines aident aussi à stabiliser le taux de sucre sanguin, ce qui fait que l'énergie (les calories) que nous obtenons via les repas dure plus longtemps et empêche ainsi le début précoce des envies de grignoter.

    Ensuite, ces graines contiennent des taux élevés du bon type de graisse : les graisses polyinsaturées. 42% d'une graine de lin sont de l'huile, et 70% de cette huile est à base de graisse polyinsaturée. Beaucoup de régimes recommandent de diminuer la consommation de graisse, ce qui est utile seulement à un certain degré.

    Les graisses saturées (le type de graisse présent dans les frites et les pizzas) sont définitivement mauvaises pour notre santé et devraient être évitées. En revanche, les graisses insaturées sont une partie essentielle de notre alimentation, et ne doivent pas être réduites. Les régimes pauvres en graisses donnent souvent aux gens qui les suivent l'impression de ne jamais être "rassasiés", et c'est normal puisqu'ils manquent de graisses or ces dernières sont justement ce que nous donne la sensation d'être rassasiés.

    Le fait de ne pas vous sentir rassasiés vous fait souvent manger davantage, et cela a provoqué la chute de plus d'un régimeur déterminé. Consommer la quantité adéquate de graisse polyinsaturée, comme celle trouvée dans les graines de lin, peut nous donner cette sensation de plénitude sans les inconvénients liés aux graisses saturées, nous aidant ainsi à maintenir une alimentation saine.

    Si vous voulez mincir ou mieux gérer votre poids, nous vous conseillons de diviser votre consommation quotidienne de graines de lin en trois portions, et de prendre une portion lors de chaque repas. Vous vous sentirez rassasiés plus vite avec moins de nourritures, et vous allez avoir faim moins vite. Nous vous recommandons aussi de manger d'autres aliments riches en fibre, comme les légumineuses, les fruits et légumes, le son de céréales, les pains complets (n'en mangez pas trop non plus). Les graines de lin peuvent être facilement ajoutées à tous ces aliments nutritifs.

    N'oubliez pas non plus de boire assez d'eau tous les jours, de bien dormir et de faire de l'exercice en complément pour perdre du poids encore plus facilement.

     Façons de profiter de ces pépins

        Ajouter des graines moulues à un milkshake de petit-déjeuner,
        Saupoudrer les yaourts ou les céréales de graines de lin écrasées,
        Ajouter les semences broyées aux recettes maison de muffins et d'autres pâtisseries,
        Mélanger les graines moulues aux flacons d'avoine ou à la crème de blé,
        Saupoudrer les légumes cuits de graines de lin écrasées pour obtenir une saveur de noisette,
        Utiliser l'huile de lin sur vos salades en guise de vinaigrette saine, qui en plus est dotée d'un délicieux goût de noisette.

    Découvrez par la même occasion les avantages procurés par le quinoa sur le plan de la santé".

     Les différents types mis à disposition

    Ces graines sont disponibles en graines entières, moulues ou en huile. Bien que l'huile de lin soit une source plus concentrée d'ALA, elle ne contient pas les lignanes ou les fibres solubles comme les graines. L'huile de lin fournit bien les acides gras oméga-3, mais n'est pas associée à la diminution du cholestérol.

    Les nutriments contenus dans les graines de lin sont plus facilement absorbés quand celles-ci sont moulues que quand elles sont consommées en tant que graines complètes. Il est donc préférable de manger la version moulue afin de maximiser les bienfaits santé.

    Vous pouvez acheter les graines de lin moulues dans la plupart des épiceries ou magasins de produits bio/diététiques. Vous pouvez aussi écraser/broyer les graines entières dans un moulin à café.


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  • Bienfaits de la graine de lin

    Voilà déjà quelque temps que l'on entend parler de la graine de lin. Sa popularité s'explique par son contenu élevé en acide gras oméga-3 et ses nombreux bienfaits pour la santé.

    La graine de lin peut se consommer à l'état naturel. Mais il faut savoir comment l’utiliser correctement sans quoi, une grande partie de leurs bienfaits restent emprisonner sous la coque dure et fibreuse qui entoure la graine. Pour profiter pleinement de ses vertus, il faut préalablement la moudre au moulin à café.

    Petite perle nutritive

    La graine de lin est faible en gras saturés et contient de bonnes proportions de fibres solubles. Selon certaines études, les fibres solubles aideraient à réduire le cholestérol sanguin et par conséquent, les risques de maladies cardiovasculaires. D’autres recherches ont également démontré que son ingestion pouvait réduire la tension artérielle et les triglycérides, prévenir les caillots sanguins, renforcer le système immunitaire et réduire la gravité des symptômes de la ménopause (à cause de son contenu en phytoestrogènes). Sa consommation diminuerait également les risques de cancer du sein, du côlon et chez l'homme, les risques de cancer de la prostate.

    15 ml de graines de lin entières moulues contiennent :
    56 calories
    2 g protéines
    3 g glucides
    3 g fibres
    4 g gras totaux (dont 3,2 g sont polyinsaturés et 0,8 g monoinsaturés)

    Utilisation et conservation

    La graine de lin moulue peut pratiquement être ajoutée à n'importe quels plats : céréales à déjeuner, gruau et crème de blé, muffins, crêpes et gaufres, pains, salades de légumes ou de fruits, yogourt, trempettes, crème glacée et sorbet, plats en casserole, etc. Pour réduire au minimum la perte d’éléments nutritifs, on suggère de ne pas cuire les plats auxquels on l’ajoute à plus de 400 °F.

    Entreposée dans un contenant hermétique, la graine de lin moulue se conserve environ un mois au congélateur.

    L’huile de lin

    Pour ce qui est de l’huile de lin, elle est très périssable. Voilà pourquoi on recommande de l'acheter en petites quantités à la fois, de la protéger de la lumière et de la conserver dans un pot hermétique, de couleur foncée, au réfrigérateur. Comme elle résiste très mal à la chaleur, il est préférable de ne pas l'utiliser pour la cuisson. On recommande plutôt de l'ajouter aux aliments froids tels que les vinaigrettes ou encore, de l'ajouter à des boissons froides à base de fruits, de yogourt ou de lait. Bien que l’huile de lin contienne de bonnes proportions d’oméga-3, elle est dépourvue de ses fibres et de ses phytoestrogènes.

    La modération à bien meilleur goût!

    Malgré tous ses bienfaits, la graine de lin doit être consommée avec prudence puisqu’elle est reconnue comme étant un puissant laxatif.

    Pour ceux qui ne mangent pas beaucoup de fibres, mieux vaut y aller avec le dos de la cuillère. On recommande généralement de débuter son utilisation avec 1 cuillérée à table et d’augmenter graduellement la quantité jusqu’à un maximum de 3 cuillérées à table de graines de lin moulues par jour, soit 50 g. Les personnes qui sont sujettes à la diarrhée, qui souffrent de problèmes intestinaux ou de diverticules devraient consulter sa diététiste ou son médecin avant de modifier son alimentation.

    Référence :
    www.passeportsante.net

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  • Les graines de lin, miracle ?

    Des graines anti cholestérol ?

    D’après une étude publiée en 2005, la consommation quotidienne de 20g de graines de lin pendant 8 semaines serait aussi efficace qu’une statine pour réduire un taux de cholestérol élevé (1). D’autres recherches menées sur des lapins (2) ont souligné que la prise de graines de lin était associée à une diminution des dépôts de cholestérol dans les artères. Les graines de lin contiennent de l’acide alpha-linolénique, un précurseur d'omégas 3 qui favorise la baisse du cholestérol et des triglycérides.

    Posologie : Consommer 1 à 2 cuillères à soupe de graines moulues par jour, en les ajoutant par exemple aux repas.

    A savoir : Les noix, l’huile de noix et de colza sont beaucoup plus riches en omega 3 que les graines de lin. Pensez à les mettre au menu de temps en temps, sans en abuser bien sûr puisqu’il s’agit quand même de gras.

    Des graines qui soulagent les bouffées de chaleur ?

    Selon une étude publiée en 2007 (1), consommer des graines de lin pourrait réduire de moitié les bouffées de chaleur chez des femmes ménopausées. C’est après avoir mangé quotidiennement 40 g de graines de lin moulues pendant six semaines que 29 femmes ont pu se rendre compte de ces bienfaits. Leurs douleurs musculaires et articulaires avaient aussi diminuées, et elles étaient de meilleur humeur. Toutefois, il faut nuancer ces effets positifs puisque l’échantillon de personnes testées reste mince et que les autres recherches menées sur le sujet divergent toujours.

    Consommation : Consommer 1 à 2 cuillères de graines de lin fraîchement moulues au quotidien, en les ajoutant à l'alimentation.

    Des graines qui préviennent le diabète de type 2 ?

    Selon le Pr Kailash Prasad, chercheur à l'Université de la Saskatchewan (Canada), consommer des graines de lin pourrait réduire de 80% le risque de développer un diabète de type 2 (1).  Ce bienfait serait attribuable à une lignane contenue dans la graine, appelée "secoisolariciresinol diglucoside". Cette molécule végétale aurait un fort pouvoir antioxydant, ce qui permettrait de lutter contre le stress oxydatif, facteur de diabète. Néanmoins, ce bienfait reste à démontrer. Peu d’études se sont intéressées à cette corrélation. Celles qui l’ont fait n'ont pas présenté de résultats significatifs.

    Consommation : Consommer 1 à 2 cuillères de graines de lin fraîchement moulues au quotidien, en les ajoutant à l'alimentation.

    Peau : les graines de lin apaisent les irritations

    Rougeurs, chaleurs, boutons… Votre peau est enflammée ? Testez les graines de lin ! Riches en mucilages, ces graines sont adoucissantes, émollientes et anti-inflammatoires.

    Posologie : Verser lentement de l’eau sur la farine de lin jusqu’à obtenir une pâte onctueuse. Faire réchauffer à feu doux et étaler tiède sur une gaze en 1cm d’épaisseur. Appliquer le cataplasme 1 à 3 fois par jour.

    Huile de lin : soyez prudent

    Les graines de lin contiennent 35 à 50% d’huile. Instable, sensible à la chaleur et facilement oxydable, cette huile a été longtemps interdite à la consommation en France. C’est en 2009 que l’Afssa a décidé de l’autoriser pour cet usage. Tout comme les graines, elle est très riche en acide alpha-linolénique, un précurseur d'omégas 3. Si vous pouvez la trouver en vente aux supermarchés, soyez prudent quant à son utilisation :

    -    Réserver l’huile à l’assaisonnement
    -    Ne pas chauffer l’huile
    -    Conserver à l’abri de la chaleur avant ouverture
    -    Conserver au réfrigérateur après ouverture
    -    Ne pas conserver plus de 3 mois après ouverture
    -    Ne pas donner aux enfants de moins de 3 ans

    A savoir : En dehors de l'alimentation, l’huile de lin entre est utilisée dans la composition de peintures, dans la fabrication du linoléum, de l'encre d'imprimerie, de savons, de mastics ou encore de lubrifiants industriels.

    Où trouver les graines de lin ?

    Si vous voulez acheter des graines de lin, rendez-vous dans les magasins de distribution alimentaire (supermarchés, hypermarchés…) ou dans les magasins d’alimentation biologique. Vous les trouverez sous forme naturelle, moulue, en farine ou en huile. Il est aussi possible de consommer des aliments enrichis en graines de lin. Par exemple, certains pains et œufs. « Les graines de lin sont beaucoup utilisées par l’industrie agro-alimentaire. On les donne aux poules pour augmenter la teneur en omégas 3 de leurs œufs », indique le Dr Gille Demarque, médecin nutritionniste.

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  • Devez-vous arrêter le gluten ?

    Ayant expliqué dans une lettre précédente que je suivais un régime sans gluten, j’ai reçu de nombreux messages de lecteurs me demandant s’ils devaient, eux aussi, arrêter le gluten.
    D’autres me demandent comment un aliment aussi ancien et traditionnel que le blé (notre principale source de gluten), a pu devenir du jour au lendemain si mauvais pour la santé.
    D’autres veulent savoir comment se nourrir quand on ne peut manger ni céréales, ni produits laitiers.
    Etc, etc.
    Je ne peux pas décider à votre place si vous devez arrêter le gluten. Pour répondre à cette question, je dois remonter très loin dans le mode de vie traditionnel de l’être humain, le comparer à ce qu’il est devenu quand nous avons commencé à manger des céréales, et donc du gluten, et enfin expliquer les effets sur la santé des nouveaux blés hybridés, que nous mangeons massivement depuis les années 60.
    Si mes explications vous parlent, si vous vous reconnaissez dans les symptômes que je décris, vous pourriez alors avoir envie d’essayer vous aussi d’arrêter le gluten, pour voir la différence. Mais ce sera à vous de choisir :

    Le blé, une bénédiction pour l’humanité

    Disons-le tout net : le blé, qui est notre principale source de gluten, est une bénédiction pour l’humanité.

    Sans lui, nous serions encore dans des cavernes, à arpenter la Terre à la recherche de larves, de feuilles, de racines, de baies et d’animaux.
    Ils ne pouvaient pas manger les céréales sauvages qu’ils trouvaient dans la nature car les céréales crues contiennent des anti-nutriments, qui bloquent l’absorption de certains nutriments comme les minéraux. Ceux qui mangeaient des céréales développaient donc des carences, et s’affaiblissaient.
    Pendant des millions d’années donc (on estime que les premiers hominidés ont 8 millions d’années), ils en furent bien souvent réduits à être charognards. Pour ne pas mourir de faim, ils devaient manger les animaux qu’ils trouvaient déjà morts, de vieillesse… ou de maladie.
    Ce n’est que très récemment, dans les 100 000 dernières années, que les choses ont commencé à évoluer.

    Les grandes découvertes qui ont tout changé

    Il y a 100 000 ans environ, les conditions de vie des hommes se sont mises à s’améliorer fortement.
    D’une part, l’homme a développé la lance, le harpon et le filet, qui lui ont permis – enfin ! – de manger de la viande et du poisson frais en plus grande quantité. D’autre part, il a découvert la cuisson des céréales, qui réduit fortement l’activité des anti-nutriments.
    Il s’agissait toutefois uniquement des céréales poussant naturellement. L’homme ne savait pas comment les cultiver.
    Ce n’est qu’il y a 15 000 ans que les premières tentatives de faire pousser du blé (sans doute la première céréale domestiquée par l’homme) ont eu lieu… pour s’arrêter aussitôt.

    La vie agricole plus difficile que la vie nomade (au début)

    En effet, il s’est rapidement avéré que faire pousser sa nourriture était beaucoup plus incertain que le mode de vie nomade. D’abord, quoi qu’on en pense, le principe de l’agriculture n’est pas si évident. Malgré les bons conseils de son papa, mon petit Thomas, qui aura 5 ans le 11 août, essaye actuellement de faire pousser un « saucissier » dans notre jardin grâce à un petit morceau de chipolata qu’il a enterré. Heureusement que sa survie n’en dépend pas…
    Ensuite, nos ancêtres étaient constamment cernés de tribus hostiles : 30 % d’entre eux mourraient d’homicide, contre 3 % de la population au 20e siècle (malgré deux Guerres mondiales et les 100 millions de morts des dictatures socialistes et national-socialiste). Aujourd’hui encore, des Kung du désert du Kalahari, en Afrique du Sud, aux Inuits dans l’Arctique, en passant par les Aborigènes d’Australie, les deux-tiers des chasseurs-cueilleurs contemporains vivent en état de guerre permanente. 90 % sont en guerre au moins une fois par an. Et une femme se fait en moyenne enlever et violer trois fois au cours de sa vie par une autre tribu ! Défricher, labourer, planter, puis récolter nécessite un minimum de tranquillité et de sécurité.
    De plus, à supposer qu’ils aient eu des semences et qu’ils aient été en paix, il leur était très difficile de s’installer dans un endroit suffisamment longtemps pour les faire pousser. Le mode de vie ancestral impliquait que, dès qu’une tribu arrivait quelque part, elle mangeait tout ce qui se trouvait à proximité. Il n’y avait aucun moyen de stockage. Si quelqu’un avait planté des choses, le temps qu’arrive la récolte, la tribu était partie depuis longtemps.
    Enfin, et surtout, les débuts de l’agriculture entraînèrent un fort appauvrissement de l’alimentation et des conditions de vie plus difficiles. Il n’y avait qu’un nombre très limité de plantes domestiquées : le petit épeautre et des formes d’avoines et d’orge anciennes. Le régime des premiers agriculteurs était donc plus pauvre que celui des nomades, et leur santé bien plus mauvaise.

    L’agriculture mauvaise pour la santé

    De nombreuses maladies, inconnues jusqu’alors, et liées aux carences de leur alimentation, sont apparues, à commencer par l’ostéoporose, le diabète et les problèmes cardiaques.
    Les céréales sont en effet très caloriques car riches en amidon, qui se change en glucose au contact de la salive et des sucs digestifs (amylase) : en manger provoque une brutale montée du taux de sucre dans le sang. Lorsque ce pic de sucre atteint le cerveau il stimule les mêmes régions du plaisir et de la dépendance que les drogues, ce qui explique la place qu’ont pris les céréales et les produits à base de céréales dans notre alimentation moderne.
    Mais à long terme, les pics de glycémie sont mauvais pour l’organisme, ils accélèrent le vieillissement de tout l’organisme et favorisent le diabète. De plus les céréales sont pauvres en vitamines et en minéraux, par rapport à d’autres aliments comme les fruits et légumes, les graines et les racines qui étaient consommés par l’homme. Ce sont des calories « vides ».
    La situation sanitaire des populations agricoles se dégrada encore avec le développement de l’élevage, rendu possible grâce à la sédentarité. La promiscuité avec les bestiaux causa l’apparition des maladies transmises par les animaux comme la grippe, la variole et la rougeole.
    La conséquence fut que l’espérance de vie régressa. La taille moyenne, elle aussi, baissa de 1,78 m pour les hommes et 1,68 m pour les femmes, à respectivement 1,60 m et 1,55 m. Il fallut attendre le XXe siècle pour que la taille moyenne humaine revienne à ses niveaux d’avant l’apparition de l’agriculture. En 1900 la moyenne de l’espérance de vie de l’être humain dans le monde n’était que de 31 ans ! (2)

    L’agriculture n’a pas été inventée pour des raisons économiques

    Si bien que les anthropologues n’ont toujours pas compris quel diable a pu pousser les hommes à faire pousser des céréales. Ils supposent que ce sont en fait des raisons d’ordre idéologique ou religieux, et non économique. (3)
    Certaines tribus se seraient mises à faire pousser des céréales dans le cadre de rituels. Et ce n’est que peu à peu qu’elles se seraient aperçues qu’elles pouvaient les récolter et en vivre.

    Explosion démographique

    J’ai commencé par dire que le blé avait été « une bénédiction pour l’humanité ».
    C’est que, malgré les effets désastreux de l’agriculture sur la santé des êtres humains, elle présentait un avantage qui s’avéra décisif : cultiver entraînait l’obligation d’un mode de vie sédentaire, qui permettait aux femmes d’avoir plus d’enfants et aux hommes de se consacrer à d’autres activités comme la science ou les arts.
    En effet, les chasseurs-cueilleurs se déplaçaient en permanence et il fallait donc porter les enfants sur son dos, ce qui supposait de ne pas avoir plus d’un petit à la fois. Une femme ne pouvait tout simplement pas avoir plus d‘un enfant tous les quatre ans. Avec l’agriculture, le paléodémographe Jean-Pierre Bocquet-Appel estime que le taux de fécondité passa de 4-5 enfants à 7 enfants par femme en moyenne.
    Après les premières tentatives d’agriculture, il fallut encore plus de 7 000 ans pour que se développe la première civilisation qui connut un vrai succès de développement, grâce aux céréales. Cela se produisit en 3000 avant JC, en Mésopotamie (actuelle Irak), dans une région appelée le « croissant fertile ».
    C’est là qu’apparurent les premières villes de grande taille (Babylone, Ninive). C’était donc il y a 5000 ans. Le peuple qui réussit cet exploit s’appelle les Sumériens. Les Sumériens furent les premiers à connaître une division du travail à grande échelle. Cela permit une forte augmentation de la productivité et de la richesse, et il ne leur fallut alors que peu de temps pour inventer l’écriture… et les impôts.
    A partir de là, le Monde n’allait plus cesser de compter, à divers endroits de plus en plus nombreux, des groupes d’hommes bénéficiant d’importants surplus de nourriture, grâce à la culture des céréales. Parmi eux, certains allaient pouvoir consacrer leur vie non plus à se nourrir et à faire la guerre, mais à l’artisanat, l’industrie, la religion, les sciences, les arts.
    Il ne fallut plus que très peu de temps à l’homme pour partir sur la lune, inventer Internet et l’Ipad.

    Le blé mal digéré par l’homme

    Pour pouvoir digérer un aliment, il est nécessaire d’avoir dans son système digestif des enzymes correspondant à cet aliment. C’est la raison pour laquelle les vaches et les chevaux peuvent brouter, et pas nous.
    Les enzymes peuvent se développer au fur et à mesure qu’évoluent les conditions de vie. Mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain.
    Or, c’est très rapidement que les céréales ont pris une place prépondérante dans le régime alimentaire de l’homme. La civilisation sumérienne, la première à avoir reposé essentiellement sur la production agricole céréalière, date d’il y a 5 000 ans seulement.
    5 000 ans, cela peut paraître il y a longtemps, mais si vous rapportez la durée d’existence de l’humanité (8 millions d’années) à une année de 365 jours, c’est comme si cela s’était produit le 31 décembre à 19 heures !
    L’homme n’a donc pas eu le temps de développer les enzymes nécessaires pour digérer toutes les protéines contenues dans le blé, et nous allons voir que ce sont justement ces protéines qui sont à l’origine de nombreux problèmes de santé.
    Ces problèmes existent depuis les origines de l’agriculture, mais ils ont pris tout récemment une dimension épidémique du fait des hybridations du blé, qui ont rendu cet aliment de plus en plus étranger à nos tubes digestifs.

    Le blé est un aliment ultramoderne

    Vous réalisez maintenant que les céréales ne sont pas du tout un aliment ancien ni traditionnel à l’échelle de l’histoire des hommes. C’est un aliment ultramoderne, mais qui, grâce à son mode de culture et sa richesse calorique, permet à la population de se multiplier, bien qu’en moins bonne santé.
    Nous verrons dans notre prochaine lettre comment les nouvelles espèces de blé moderne ont aggravé la situation, et pourquoi le régime sans gluten (donc en pratique sans blé et sans la plupart des céréales) permet à tant de personnes d’aller mieux.

    Le « blé » comme cela est évoqué dans l’article n’existe que depuis les années 1960. Il a été élaboré pour être la céréale contenant le plus de gluten, et grâce à cela le pain monte sans effort pour les industriels. Alors que les anciennes variétés de « blé » (ça n’était pas une variété de céréale mais juste un terme générique pour dire une céréale panifiable: épeautre, kamut, avoine, orge, froment selon les zones géographiques et les époques…) contenaient beaucoup moins de gluten, et contenaient plus d’autres protéines que l’Homme pouvait digérer. Ces anciennes céréales permettent aussi de faire du bon pain, si l’on fait l’effort de le pétrir correctement.
    Enfin bref, comme dans d’autres domaines, l’industrie agro-alimentaire a transformé un aliment qui était une bénédiction pour l’Homme en un problème de santé public.
    J’ajouterai que d’avoir une bonne flore intestinale permet que le gluten ne traverse pas la paroi intestinale et parte directement dans les excréments (bon débarras). Si le blé est consommé complet et dans le cadre d’une alimentation saine, il peut ne pas poser de problème.

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