• Poésies Eté

    Je vous offre mes créations mais je vous demande de bien vouloir respecter mon travail en ne les modifiant pas et en y laissant ma signature. Je vous souhaite une bonne visite et au plaisir de vous lire

    Tubes Hommes création

  • Kit homme 10 bis

     Kit homme 10 bis
    Forêts en flammes : agir, et urgemment, Monsieur le Président !

    Et les feux dévorants
    continueront demain,
    Président, il est temps
    d’agir, d’agir, enfin !

    Non pas dans cinquante ans,
    pas même dans cinq ans
    ni même dans un  an,
    mais immédiatement.

    C’est la France, en premier,
    la France qu’il faut sauver,
    la France calcinée
    par d énormes brasiers.

     Il faut sauver la France,
    la belle et douce France
    de sa désespérance.

    Président, décidez
    sans attendre, agisse,.
    sans attendre Bruxelles
    volez donc de vos ailes,
    Monsieur le Président,

    Voyez ces lapinous,
    lapinous blancs ou roux,
    courant à qui mieux mieux
    pour échapper au feu.

    Mais, le feu il est là,
    il enflamme ses proies
    pauvres bébés lapins
    pour vous, quelle triste fin !

    Vous aimiez gambader
    en recherchant du thym
    dans la forêt d’été
    qui était votre abri,
    pauvres bébés chéris
    qui hurlez de douleur
    et qui allez périr
    dans un très grand souffrir !
     
    Mon Dieu, que de malheur
    parmi les animaux
    qui portent sur leur dos
    le poids de l’insouciance
    des Humains sans conscience,
    de tous ces politiques
    qui n’ont rien de magique
    et qui, au fond, s’en foutent,
    quand est finie leur joute !
     
    Et moi, oui moi, j’entends
    venus de l’océan
    cris de douleur et de tourments,
    cris silencieux mais que j’entends
    des arbres tutélaires,
    attachés à leur Terre
    et ne pouvant s’enfuir,
    mon Dieu oh, quel souffrit !

    Et moi, oui, moi, j’entends
    Ces cris d’effroi et de tourment
    des animaux en flammes.

    Voici, mon cœur de femme
    brûle d’un feu de révolte,
    bat à cent mille volts;
    devant tant de laxisme,
    de ce dit « politisme ».

    Et moi, oui moi, je souffre,
    et sens très fort l’odeur de soufre
    du fa causant tant de malheurs.

    Combien, dis-moi, combien
    -dis-le très fort, prononce bien-
    d’animaux sont-ils morts, depuis
    le premier jour des incendies ?

    Pas de victimes à déplorer,
    pas de raison de s'inquiéter !
    déclarent les médias, honte à vous !
    de qui, de qui vous foutez-vous ?

    Et moi, je crie, et moi je pleure
    sur ce gâchis, sur ce malheur,
    j’entends ces cris, j’entends ces pleurs
    cris de détresse et de tourments.

    Et vous, oui, vous, Monsieur le Président,
    et vous, oui, vous, les entendez-vous ?

     Et qui n’aurait pitié
    de ces gens expulsés ?
    Oui, partis de chez eux
    pour échapper au feu,
    devant laisser, sur place,
    leurs animaux, hélas !

    Oui, tous en ont chagrin,
    Dieu, quel sombre destin
    pour leurs chats, pour leurs chiens,
    qui vont mourir de faim,
    de soif, assurément,
    Monsieur le Président.

    Oh, douleur pour ces gens,
    et tant, tant de souffrir
    pour ces bêtes qu’ils aiment,
    et, même ce poème
    ne pourrait consoler
    leur cœur si dévasté
    d’être ainsi obligé
    de les abandonner
    ces animaux qu'ils aiment.
    mais, bientôt, vont mourir..

    Je veux, dans ce poème,
    dire ma compassion
    et ma vive émotion
    à ces gens sinistrés,
    mon Dieu, ayez pitié !

    Président, agissez,
    avec vélocité !

    Non pas dans cinquante ans,
    pas même dans cinq ans,
    ni même dans un  an,
    mais immédiatement.

    Agissez, agissez,
    avec rapidité,
    pour que tous nos pompiers
    combattant les brasiers,
    tous ces soldats du feu,
    ces hommes courageux,
    disposent de moyens
    -Ils le méritent bien-,
    étant à la hauteur
    de leur juste valeur.

    Et vous, les magistrats,
    appliquez-donc la loi
    avec que fermeté.
    Ne soyez pas laxistes
    et nettoyez les pistes,
    donnez un tour de vis
    pour une vraie justice.

    Président, écoutez
    la voix de nos pompiers,
    nos soldats valeureux,
    eux qui font face aux feux
    tout en risquant leur vie,
    Président, oui, merci !

    Anélise, Briançon, le 24 juillet 2022. Ce poème, qui a pris quelques libertés concernant la

    versification, figurera dans "Combat", l’un des douze recueils, inédits à ce jour, de

    "Messages".

    Sylvie Erwan 

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  • ETE 23

    ETE 23

    Bien souvent je revois…

    Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
    La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
    Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
    Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
    Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
    Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
    Les larges tapis d’herbe où l’on m’a promené
    Tout petit, la maison riante où je suis né
    Et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
    Qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
    À qui mes souvenirs les plus doux sont liés.
    Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
    Sa source au flot si froid par la mousse embellie
    Où je m’en allais boire avec ma soeur Zélie,
    Je les revois ; je vois les bons vieux vignerons
    Et les abeilles d’or qui volaient sur nos fronts,
    Le verger plein d’oiseaux, de chansons, de murmures,
    Les pêchers de la vigne avec leurs pêches mûres,
    Et j’entends près de nous monter sur le coteau
    Les joyeux aboiements de mon chien Calisto !

    Théodore de Banville, septembre 1841

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  • ETE 8

     

    ETE 8


    À la Font-Georges

    Voici les lieux charmans où mon âme ravie
    Passoit à contempler Sylvie
    Ces tranquilles momens si doucement perdus.
    Boileau.

    O champs pleins de silence,
    Où mon heureuse enfance
    Avait des jours encor
    Tout filés d’or !

    O ma vieille Font-Georges,
    Vers qui les rouges-gorges
    Et le doux rossignol
    Prenaient leur vol !

    Maison blanche où la vigne
    Tordait en longue ligne
    Son feuillage qui boit
    Les pleurs du toit !

    O claire source froide,
    Qu’ombrageait, vieux et roide,
    Un noyer vigoureux
    A moitié creux !

    Sources ! fraîches fontaines !
    Qui, douces à mes peines,
    Frémissiez autrefois
    Rien qu’à ma voix !

    Bassin où les laveuses
    Chantaient insoucieuses
    En battant sur leur banc
    Le linge blanc !

    O sorbier centenaire,
    Dont trois coups de tonnerre
    Avaient laissé tout nu
    Le front chenu !

    Tonnelles et coudrettes,
    Verdoyantes retraites
    De peupliers mouvants
    A tous les vents !

    O vignes purpurines,
    Dont, le long des collines,
    Les ceps accumulés
    Ployaient gonflés ;

    Où, l’automne venue,
    La Vendange mi-nue
    A l’entour du pressoir
    Dansait le soir !

    O buissons d’églantines,
    Jetant dans les ravines,
    Comme un chêne le gland,
    Leur fruit sanglant !

    Murmurante oseraie,
    Où le ramier s’effraie,
    Saule au feuillage bleu,
    Lointains en feu !

    Rameaux lourds de cerises !
    Moissonneuses surprises
    A mi-jambe dans l’eau
    Du clair ruisseau !

    Antres, chemins, fontaines,
    Acres parfums et plaines,
    Ombrages et rochers
    Souvent cherchés !

    Ruisseaux ! forêts ! silence !
    O mes amours d’enfance !
    Mon âme, sans témoins,
    Vous aime moins

    Que ce jardin morose
    Sans verdure et sans rose
    Et ces sombres massifs
    D’antiques ifs,

    Et ce chemin de sable,
    Où j’eus l’heur ineffable,
    Pour la première fois,
    D’ouïr sa voix !

    Où rêveuse, l’amie
    Doucement obéie,
    S’appuyant à mon bras,
    Parlait tout bas,

    Pensive et recueillie,
    Et d’une fleur cueillie
    Brisant le cœur discret
    D’un doigt distrait,

    A l’heure où les étoiles
    Frissonnant sous leurs voiles
    Brodent le ciel changeant
    De fleurs d’argent.

    Octobre 1844.

    Théodore de Banville, Les Stalactites, 1846
     

     

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