• 15 Aout

     15 Aout

    Poème pour l’Assomption

    Quelle merveilleuse Apothéose
    Sur des nuages aux reflets roses
    La Reine du monde s’est envolée
    Dans un concert s’est élevée !
    Tous les anges du Ciel réunis
    D’une chaîne d’amour s’étaient unis
    Ils chantaient pour la Mère des Cieux
    Tendre Maman du Fils de Dieu
    Lumière, Amour et traits très purs
    Pourtant soumise au sort si dur :
    De voir cruicifier son enfant
    Pour nous sauver tous du néant !
    Robe de blancheur immaculée
    Avec une ceinture étoilée
    Créature, Oh combien Divine !
    La Majesté du Lys s’incline !
    Comprenez-vous que L’Univers
    Oubliera les sombres hivers !
    Dans cette Vérité Première
    Le Règne de la Dame de Lumière

    Poème Assomption écrit par Marie-Jean Edel

    15 Aout

     

    15 Aout
     

     

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  • ETE 1

     

    ETE 1
    Elle

    « Elle» …
    Elle était belle dans la nuit
    A la lueur de la lune ronde
    Des rubans dansent dans ses cheveux
    Et le vent rie à ses côtés ;

    Sur les chemins parsemés d’étoiles
    Elle brille de mille feux
    Ses mains implorent le ciel
    Au temps qui se suspend.

    Une envolée d’oiseaux nous rappelle
    Qu’elle était belle,
    « Elle » …

    Sandrine Davin

     

     

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  •  

    KIT 1



    Célébration du 14 juillet dans la forêt
    Victor Hugo

    Qu’il est joyeux aujourd’hui
    Le chêne aux rameaux sans nombre,
    Mystérieux point d’appui
    De toute la forêt sombre !

    Comme quand nous triomphons,
    Il frémit, l’arbre civique ;
    Il répand à plis profonds
    Sa grande ombre magnifique.

    D’où lui vient cette gaieté ?
    D’où vient qu’il vibre et se dresse,
    Et semble faire à l’été
    Une plus fière caresse ?

    C’est le quatorze juillet.
    À pareil jour, sur la terre
    La liberté s’éveillait
    Et riait dans le tonnerre.

    Peuple, à pareil jour râlait
    Le passé, ce noir pirate ;
    Paris prenait au collet
    La Bastille scélérate.

    À pareil jour, un décret
    Chassait la nuit de la France,
    Et l’infini s’éclairait
    Du côté de l’espérance.

    Tous les ans, à pareil jour,
    Le chêne au Dieu qui nous crée
    Envoie un frisson d’amour,
    Et rit à l’aube sacrée.

    Il se souvient, tout joyeux,
    Comme on lui prenait ses branches !
    L’âme humaine dans les cieux,
    Fière, ouvrait ses ailes blanches.

    Car le vieux chêne est gaulois :
    Il hait la nuit et le cloître ;
    Il ne sait pas d’autres lois
    Que d’être grand et de croître.

    Il est grec, il est romain ;
    Sa cime monte, âpre et noire,
    Au-dessus du genre humain
    Dans une lueur de gloire.

    Sa feuille, chère aux soldats,
    Va, sans peur et sans reproche,
    Du front d’Epaminondas
    À l’uniforme de Hoche.

    Il est le vieillard des bois ;
    Il a, richesse de l’âge,
    Dans sa racine Autrefois,
    Et Demain dans son feuillage.

    Les rayons, les vents, les eaux,
    Tremblent dans toutes ses fibres ;
    Comme il a besoin d’oiseaux,
    Il aime les peuples libres.

    C’est son jour. Il est content.
    C’est l’immense anniversaire.
    Paris était haletant.
    La lumière était sincère.

    Au loin roulait le tambour…?
    Jour béni ! jour populaire,
    Où l’on vit un chant d’amour
    Sortir d’un cri de colère !

    Il tressaille, aux vents bercé,
    Colosse où dans l’ombre austère
    L’avenir et le passé
    Mêlent leur double mystère.

    Les éclipses, s’il en est,
    Ce vieux naïf les ignore.
    Il sait que tout ce qui naît,
    L’oeuf muet, le vent sonore,

    Le nid rempli de bonheur,
    La fleur sortant des décombres,
    Est la parole d’honneur
    Que Dieu donne aux vivants sombres.

    Il sait, calme et souriant,
    Sérénité formidable !
    Qu’un peuple est un orient,
    Et que l’astre est imperdable.

    Il me salue en passant,
    L’arbre auguste et centenaire ;
    Et dans le bois innocent
    Qui chante et que je vénère,

    Étalant mille couleurs,
    Autour du chêne superbe
    Toutes les petites fleurs
    Font leur toilette dans l’herbe.

    L’aurore aux pavots dormants
    Verse sa coupe enchantée ;
    Le lys met ses diamants ;
    La rose est décolletée.

    Aux chenilles de velours
    Le jasmin tend ses aiguières ;
    L’arum conte ses amours,
    Et la garance ses guerres.

    Le moineau-franc, gai, taquin,
    Dans le houx qui se pavoise,
    D’un refrain républicain
    Orne sa chanson grivoise.

    L’ajonc rit près du chemin ;
    Tous les buissons des ravines
    Ont leur bouquet à la main ;
    L’air est plein de voix divines.

    Et ce doux monde charmant,
    Heureux sous le ciel prospère,
    Épanoui, dit gaiement :
    C’est la fête du grand-père.

    Victor Hugo, Les chansons des rues et des bois, 1865

     

     

     

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