• Kit 4

    Kit 4


    La Passante

    Depuis des années, avec moi, tu joues
    Soufflant le chaud et le froid
    Et sans cesse, il faut que je déjoue
    Tes piéges posés tel des octrois.

    Tu me trompes une fois de plus
    Essayant de me cacher tes vérités
    Sous une mauvaise foi absolue
    Derrière laquelle tu t'es toujours abrité.

    Je ne peux plus croire en ta personne
    Tu m'as trop menti et délaissé
    Et je ne suis plus cette pauvre conne
    Qui souvent a encaissé
    Ton mal-être et tes bobos.
    Oreille attentive et compatissante,
    J'abandonne désormais le flambeau
    A ta nouvelle « passante ».

    Tu espères pouvoir encore me berner
    Mais de la dernière pluie
    Je ne suis pas née
    Et maintenant je me languis
    De m'éloigner de toutes tes perfidies
    De tes délires et tes colères
    De tes mensonges et comédies
    Et qu'enfin s'estompent mes galères.

    Dominique Sagne

    Sylvie Erwan 

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  • Kit 2

    Kit 2


    La valise

    Et, si demain, je devais m'en aller
    Partir pour ne revenir jamais,
    Et, en une nuit, ma valise boucler,
    Qu'est ce que j'y entasserai ?

    Les photos de mes trois enfants,
    La trilogie du seigneur des anneaux
    Une boîte d'allumettes évidement
    De l'aspirine pour soigner les maux
    Mon vieux pull-over tout déformé
    Le fameux cahier à spirale
    Les portraits de mes parents bien aimés
    Un paquet de biscuits pour la fringale
    Mes tubes de peinture, et pinceaux
    Une bouteille d'eau bien claire
    Une paire de chaussettes à carreaux
    Un petit attirail de couturière.

    Sur le dessus je plierai mes blues jeans.

    Mais j'emmènerai dans ma mémoire
    Tout ce qui a fait mon histoire
    Les animaux et les personnes
    Que j'ai aimé, et que j'abandonne
    Et les garderai, tels des trésors
    Pour y penser encore et encore.

    Dominique Sagne

    Sylvie Erwan 

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  • La ferme

    Kit 15


    La ferme

    A voir la ferme au loin monter avec ses toits,
    Monter, avec sa tour et ses meules en dômes
    Et ses greniers coiffés de tuiles et de chaumes,
    Avec ses pignons blancs coupés par angles droits ;

    A voir la ferme au loin monter dans les verdures,
    Reluire et s’étaler dans la splendeur des Mais,
    Quand l’été la chauffait de ses feux rallumés
    Et que les hêtres bruns l’éventaient de ramures :

    Si grande semblait-elle, avec ses rangs de fours,
    Ses granges, ses hangars, ses étables, ses cours,
    Ses poternes de vieux clous noirs bariolées,

    Son verger luisant d’herbe et grand comme un chantier,
    Sa masse se carrant au bout de trois allées,
    Qu’on eût dit le hameau tassé là, tout entier.

    Emile Verhaeren, Les flamandes

    Sylvie Erwan

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