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Par sylvie erwan le 25 Mars 2023 à 08:00
La Passante
Depuis des années, avec moi, tu joues
Soufflant le chaud et le froid
Et sans cesse, il faut que je déjoue
Tes piéges posés tel des octrois.
Tu me trompes une fois de plus
Essayant de me cacher tes vérités
Sous une mauvaise foi absolue
Derrière laquelle tu t'es toujours abrité.
Je ne peux plus croire en ta personne
Tu m'as trop menti et délaissé
Et je ne suis plus cette pauvre conne
Qui souvent a encaissé
Ton mal-être et tes bobos.
Oreille attentive et compatissante,
J'abandonne désormais le flambeau
A ta nouvelle « passante ».
Tu espères pouvoir encore me berner
Mais de la dernière pluie
Je ne suis pas née
Et maintenant je me languis
De m'éloigner de toutes tes perfidies
De tes délires et tes colères
De tes mensonges et comédies
Et qu'enfin s'estompent mes galères.
Dominique Sagne
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Par sylvie erwan le 11 Mars 2023 à 07:30
La valise
Et, si demain, je devais m'en aller
Partir pour ne revenir jamais,
Et, en une nuit, ma valise boucler,
Qu'est ce que j'y entasserai ?
Les photos de mes trois enfants,
La trilogie du seigneur des anneaux
Une boîte d'allumettes évidement
De l'aspirine pour soigner les maux
Mon vieux pull-over tout déformé
Le fameux cahier à spirale
Les portraits de mes parents bien aimés
Un paquet de biscuits pour la fringale
Mes tubes de peinture, et pinceaux
Une bouteille d'eau bien claire
Une paire de chaussettes à carreaux
Un petit attirail de couturière.
Sur le dessus je plierai mes blues jeans.
Mais j'emmènerai dans ma mémoire
Tout ce qui a fait mon histoire
Les animaux et les personnes
Que j'ai aimé, et que j'abandonne
Et les garderai, tels des trésors
Pour y penser encore et encore.
Dominique Sagne
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Par sylvie erwan le 4 Mars 2023 à 07:35
La ferme
A voir la ferme au loin monter avec ses toits,
Monter, avec sa tour et ses meules en dômes
Et ses greniers coiffés de tuiles et de chaumes,
Avec ses pignons blancs coupés par angles droits ;
A voir la ferme au loin monter dans les verdures,
Reluire et s’étaler dans la splendeur des Mais,
Quand l’été la chauffait de ses feux rallumés
Et que les hêtres bruns l’éventaient de ramures :
Si grande semblait-elle, avec ses rangs de fours,
Ses granges, ses hangars, ses étables, ses cours,
Ses poternes de vieux clous noirs bariolées,
Son verger luisant d’herbe et grand comme un chantier,
Sa masse se carrant au bout de trois allées,
Qu’on eût dit le hameau tassé là, tout entier.Emile Verhaeren, Les flamandes
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