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Par sylvie erwan le 15 Avril 2023 à 07:32
La chèvre et le chou
A vouloir que tout se passe bien,
On ménage la chèvre et le chou.
Mais à trop protéger les siens
Forcément un jour, le stratagème échoue.
Les vérités éclatent au grand jour
Et le petit monde bien douillet
Se disloque, et les contre- jours
Font apparaître un univers aigrelet.
Le chou doit désormais, se méfier de tout
Ne plus faire confiance à l'autre
Garder précieusement ses atouts
Afin que ce soit la chèvre qui se vautre.
La chèvre, un jour par « inadvertance »,
Mange un bout du chou, tranquillement, l'air de rien.
Rien ne travaille sa vile conscience
La chèvre s'engraisse et va bien.
Mais, le chou est lourd à digérer.
Les feuilles sur l'estomac vont lui peser
Et le faire se retourner.
La chèvre a intérêt à se méfier.
Dominique Sagne
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Par sylvie erwan le 1 Avril 2023 à 07:38
A la Femme aimée
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.
Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
Renée Vivien, Etudes et préludes
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Par sylvie erwan le 25 Mars 2023 à 08:00
La Passante
Depuis des années, avec moi, tu joues
Soufflant le chaud et le froid
Et sans cesse, il faut que je déjoue
Tes piéges posés tel des octrois.
Tu me trompes une fois de plus
Essayant de me cacher tes vérités
Sous une mauvaise foi absolue
Derrière laquelle tu t'es toujours abrité.
Je ne peux plus croire en ta personne
Tu m'as trop menti et délaissé
Et je ne suis plus cette pauvre conne
Qui souvent a encaissé
Ton mal-être et tes bobos.
Oreille attentive et compatissante,
J'abandonne désormais le flambeau
A ta nouvelle « passante ».
Tu espères pouvoir encore me berner
Mais de la dernière pluie
Je ne suis pas née
Et maintenant je me languis
De m'éloigner de toutes tes perfidies
De tes délires et tes colères
De tes mensonges et comédies
Et qu'enfin s'estompent mes galères.
Dominique Sagne
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