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À ma mère
Madame Élisabeth-Zélie de Banville
Ô ma mère, ce sont nos mères
Dont les sourires triomphants
Bercent nos premières chimères
Dans nos premiers berceaux d’enfants.Donc reçois, comme une promesse,
Ce livre où coulent de mes vers
Tous les espoirs de ma jeunesse,
Comme l’eau des lys entr’ouverts !Reçois ce livre, qui peut-être
Sera muet pour l’avenir,
Mais où tu verras apparaître
Le vague et lointain souvenirDe mon enfance dépensée
Dans un rêve triste ou moqueur,
Fou, car il contient ma pensée,
Chaste, car il contient mon cœur.Juillet 1842.
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A ma mèreAprès un si joyeux festin,
Zélés sectateurs de Grégoire,
Mes amis, si, le verre en main
Nous voulons chanter, rire et boire,
Pourquoi s’adresser à Bacchus ?
Dans une journée aussi belle
Mes amis, chantons en » chorus »
A la tendresse maternelle. (Bis.)Un don pour nous si précieux,
Ce doux protecteur de l’enfance,
Ah ! c’est une faveur des cieux
Que Dieu donna dans sa clémence.
D’un bien pour l’homme si charmant
Nous avons ici le modèle ;
Qui ne serait reconnaissant
A la tendresse maternelle ? (Bis.)Arrive-t-il quelque bonheur ?
Vite, à sa mère on le raconte ;
C’est dans son sein consolateur
Qu’on cache ses pleurs ou sa honte.
A-t-on quelques faibles succès,
On ne triomphe que pour elle
Et que pour répondre aux bienfaits
De la tendresse maternelle. (Bis.)Ô toi, dont les soins prévoyants,
Dans les sentiers de cette vie
Dirigent mes pas nonchalants,
Ma mère, à toi je me confie.
Des écueils d’un monde trompeur
Écarte ma faible nacelle.
Je veux devoir tout mon bonheur
A la tendresse maternelle. (Bis.)Alfred de Musset
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A ma mèreÔ Claire, Suzanne, Adolphine,
Ma Mère, qui m’étiez divine,Comme les Maries, et qu’enfant,
J’adorais dès le matin blancQui se levait là, près de l’eau,
Dans l’embrun gris monté des flots,Du fleuve qui chantait matines
À voix de cloches dans la bruine ;Ô ma Mère, avec vos yeux bleus,
Que je regardais comme cieux,Penchés sur moi tout de tendresse,
Et vos mains elles, de caresses,Lorsqu’en vos bras vous me portiez
Et si douce me souriiez,Pour me donner comme allégresse
Du jour venu qui se levait,Et puis après qui me baigniez
Nu, mais alors un peu revêche,Dans un bassin blanc et d’eau fraîche,
Aux aubes d’hiver ou d’été.Ô ma Mère qui m’étiez douce
Comme votre robe de soie,Et qui me semblait telle mousse
Lorsque je la touchais des doigts,Ma Mère, avec aux mains vos bagues
Que je croyais des cerceaux d’or,Lors en mes rêves d’enfant, vagues,
Mais dont il me souvient encor ;Ô ma Mère aussi qui chantiez,
Parfois lorsqu’à tort j’avais peine,Des complaintes qui les faisaient
De mes chagrins choses sereines,Et qui d’amour me les donniez
Alors que pour rien, je pleurais.Ô ma Mère, dans mon enfance,
J’étais en vous, et vous en moi,Et vous étiez dans ma croyance,
Comme les Saintes que l’on voit,Peintes dans les livres de foi
Que je feuilletais sans science,M’arrêtant aux anges en ailes
À l’Agneau du Verbe couché,Et à des paradis vermeils
Où les âmes montaient dorées.Et vous m’étiez la Sainte-Claire,
Et dont on m’avait lu le nom,Qui portait comme de lumière
Un nimbe peint autour du front.*
Mais temps qui va et jours qui passent,
Alors, ma Mère, j’ai grandi,Et vous m’avez été l’amie
Aux heures où j’avais l’âme lasse,Ainsi que parfois dans la vie
Il en est d’avoir trop rêvéEt sur la voie qu’on a suivie
De s’être ainsi souvent trompé.Et vous m’avez lors consolé
Des mauvais jours dont j’étais l’hôte,Et m’avez aussi pardonné
Parfois encore aussi mes fautes,Ma Mère, qui lisiez en moi,
Ce que je pensais sans le dire,Et saviez ma peine ou ma joie
Et me l’avériez d’un sourire.*
Claire, Suzanne, Adolphine,
Ô ma Mère, des Écaussinnes,À présent si loin qui dormez,
Vous souvient-il des jours d’été,Là-bas en Août, quand nous allions,
Pour les visiter nos parentsDans leur château de Belle-Tête,
Bâti en pierres de chez vous,Et qui alors nous faisaient fête
À vous, leur fille, ainsi qu’à nous,En cette douce Wallonie
D’étés clairs là-bas, en Hainaut,Où nous entendions d’harmonie,
Comme une voix venue d’en-haut,Le bruit des ciseaux sur les pierres
Et qui chantaient sous les marteaux,Comme cloches sonnant dans l’air
Ou mer au loin montant ses eaux,Tandis que comme des éclairs
Passaient les trains sous les ormeaux.Ô ma Mère des Écaussinnes,
C’est votre sang qui parle en moi,Et mon âme qui se confine
En Vous, et d’amour, et de foi,Car vous m’étiez comme Marie,
Bien que je ne sois pas Jésus,Et lorsque vous êtes partie,
J’ai su que j’avais tout perdu.Max Elskamp, La chanson de la rue Saint-Paul
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A ma mèreElle est assise
Dans l’embrasure de la grande fenêtreC’est l’endroit du monde
Où l’on voit le mieux tout le mondeUn peu de mer
Un peu de cielElle aime cet endroit
Où son cœur s’apaiseUn rayon de soleil paresseux avance devant elle
La lumière flirte avec le fond de la pièceLà elle ne pense plus à rien
Elle n’oublie pas !
Les gens
Les chosesLes visages
De ceux qui lui sont proches
Et pourtant si lointainsNi Pépète
La petite chienne aux poils si noirs
Réfugiée sur ses genoux de douleurElle écoute
Une étrange musique
Rythmée par les caprices du vent
Tournoyant dans les arbresRichard Taillefer, Tendresse de la pénombre, 2014
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Maman
Si tu étais un soleil,
Je serais ton rayon.
Si tu étais un oiseau,
Je serais tes ailes.
Si tu étais une fleur,
Je serais tes pétales
Si tu étais un cahier,
Je serais tes feuilles.
Si tu étais un crayon,
Je serais ta gomme.
En fait, je ne suis que (mettre le nom de l'enfant)
Et je te souhaite une bonne fête maman.
Maman,
Je t'aime
Et T'aimerai toujours
Avec le même amour
Irremplaçable Maman
Eternelle Maman
Clément, 8 ans de Marseille
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