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A ma mère
A ma mèreElle est assise
Dans l’embrasure de la grande fenêtreC’est l’endroit du monde
Où l’on voit le mieux tout le mondeUn peu de mer
Un peu de cielElle aime cet endroit
Où son cœur s’apaiseUn rayon de soleil paresseux avance devant elle
La lumière flirte avec le fond de la pièceLà elle ne pense plus à rien
Elle n’oublie pas !
Les gens
Les chosesLes visages
De ceux qui lui sont proches
Et pourtant si lointainsNi Pépète
La petite chienne aux poils si noirs
Réfugiée sur ses genoux de douleurElle écoute
Une étrange musique
Rythmée par les caprices du vent
Tournoyant dans les arbresRichard Taillefer, Tendresse de la pénombre, 2014
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