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Bon samedi , bon weekend et bonne semaine
C'est avec toute mon amitié
que je viens vous souhaiter
une bon weekend .
une bonne semaine .
Les températures baissent tout doucement,
L'hiver arrive doucement à nos portes !
Prenez soin de vous .
Mille doux bisous du ♥Hiver sur la plaine
C’est la mort de l’automne, l’hiver est sur le seuil
Dans le soir qui s’avance, l’ombre, tenture funèbre
Comme celle de la maison où fût un homme célèbre
Engloutit les clochers et met le ciel en deuil.Déjà la lune se lève, sa beauté sépulchrale
Vient faire chanter les loups qui hurlent sur les monts.
Les chiens dans leurs chaînes répondent dans les vallons,
Puis les abois s’apaisent comme s’éteint la chorale.Sous la voûte céleste, c’est la pierre d’un tombeau
Qui étouffe les bruits quand la Nuit pose un voile
Sur la face du monde dans un manteau d’étoiles
Dont les larmes d’argent scintillent comme des flambeaux.Les bois craquent et soupirent, le gel fige la nature,
L’aube se lève enfin, pâle et glacée d’effroi.
L’hiver est son bourreau brutal, cruel et froid
Qui n’épargne personne, ni plante, ni créature.Il surgit dans la nuit, avec le vent du Nord.
Bêtes et gens se terrent quand ils voient son cortège
De frimas, de froidure, de famine et de neige
Qui vient dans son linceul leur apporter la mort.La plaine trop dénudée a mis sa robe de bure
Sur sa chair déchirée où sautillent les corbeaux.
Le givre du matin accroche ses oripeaux
Aux herbes du talus dans une blanche ceinture.Le soleil ascétique n’a pas assez de foi.
Une brume légère comme la fumée d’un cierge
S’élève vers le ciel, mais l’azur reste vierge,
Pur comme une nonnette qui refoule ses émois.Une cloche au loin s’éveille et tinte, un peu mutine,
Les oiseaux noirs s’égaient, envol d’un escadron,
Ils coassent lugubres, au dessus des sillons
Comme ces moines à l’aurore qui viennent chanter matines.La plaine est un couvent où les arbres tonsurés
Qui dominent la haie glacée dans le silence
Viennent rappeler au champ, par leur seule présence,
Au moins jusqu’au printemps son vœu de pauvreté.Antoine Livic, Chants d’écume suivi de Fleurs fanées, 2017
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