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La cité natale
Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison,
Dès le matin joyeux et doré de la vie
Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons
Et voit ses matinées d’un calme soir suivies.
Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons
La lune et le soleil viennent sur sa demeure,
Et, pareille au rosier qui s’accroît de bourgeons,
Sa vie douce fleurit aux rayons de chaque heure.
Il va, nouant entre eux les surgeons du destin,
Mêlant l’âpre ramure et les plus tôt venues,
Et son coeur ordonné est comme son jardin
Plein de nouvelles fleurs sur l’écorce chenue.
Heureux celui qui sait goûter l’ombre et l’amour,
De l’ardente cité à ses coteaux fertiles,
Et qui peut, dans la suite innombrable des jours,
Désaltérer son rêve au fleuve de sa ville.
Anna de Noailles, Le coeur innombrable
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Bonjour à toutes et tous .
J'espère que vous allez bien ?
Ici ça va , il commence à faire froid le matin ,
mais du beau soleil la journée ,
mais nous avons besoin d'eau malgré tout .
Passez une bonne journée .
Passez un bon weekend .
Prenez soin de vous .
Avec toute mon amitié .
Bisous du ♥
La cité natale
Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison,
Dès le matin joyeux et doré de la vie
Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons
Et voit ses matinées d’un calme soir suivies.
Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons
La lune et le soleil viennent sur sa demeure,
Et, pareille au rosier qui s’accroît de bourgeons,
Sa vie douce fleurit aux rayons de chaque heure.
Il va, nouant entre eux les surgeons du destin,
Mêlant l’âpre ramure et les plus tôt venues,
Et son coeur ordonné est comme son jardin
Plein de nouvelles fleurs sur l’écorce chenue.
Heureux celui qui sait goûter l’ombre et l’amour,
De l’ardente cité à ses coteaux fertiles,
Et qui peut, dans la suite innombrable des jours,
Désaltérer son rêve au fleuve de sa ville.
Anna de Noailles, Le coeur innombrable
10 commentaires -
Le ber
La campagne, comme autrefois,
Avec le bahut, et le coffre,
Et l’armoire à vitrail, nous offre
Le ber à quenouilles de bois.
Dans le coeur d’un merisier rouge,
L’aïeul a taillé les morceaux ;
Et la courbe des longs berceaux
Illustre la naïve gouge.
Que la mère y couche un garçon,
Ou qu’une mioche y respire,
L’orgueil n’y voit que le sourire
Et la vigueur du nourrisson.
Sur la paille de ce lit fruste,
Les marmots auront un sommeil
Qui, tels l’air pur et le soleil,
Rend plus beau, plus frais, plus robuste.
Aux angles du salon fermé,
Le mobilier poudreux se fane,
Mais dans l’alcôve paysanne,
Le ber ancien n’a pas chômé.
Ce qu’il berce avec tant de joie,
Berce et berce, bon an, mal an,
Dans son bâti tout brimbalant,
C’est l’être que le ciel envoie.
C’est l’enfant de l’humble maison,
Nourri par la terre féconde
Où toute bonne graine abonde,
Et tout fructifie à foison.
Près du lit funèbre où l’ancêtre,
Le Christ aux doigts, fut exposé,
Au coeur du dernier baptisé,
Le vieux coeur français va renaître.
Et le toit natal, chaque jour,
Bénit la race triomphante
Dont la suite immortelle enfante
La vertu, la force, l’amour.
Nérée Beauchemin, Patrie intime
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Bonjour à toutes et tous .
J'espère que vous allez bien ?
Ici ça va , il commence à faire froid le matin ,
mais du soleil la journée ,
et oui c'est l'automne
Passez une bonne journée .
Passez un bon weekend .
Prenez soin de vous .
Avec toute mon amitié .
Bisous du ♥Le ber
La campagne, comme autrefois,
Avec le bahut, et le coffre,
Et l’armoire à vitrail, nous offre
Le ber à quenouilles de bois.
Dans le coeur d’un merisier rouge,
L’aïeul a taillé les morceaux ;
Et la courbe des longs berceaux
Illustre la naïve gouge.
Que la mère y couche un garçon,
Ou qu’une mioche y respire,
L’orgueil n’y voit que le sourire
Et la vigueur du nourrisson.
Sur la paille de ce lit fruste,
Les marmots auront un sommeil
Qui, tels l’air pur et le soleil,
Rend plus beau, plus frais, plus robuste.
Aux angles du salon fermé,
Le mobilier poudreux se fane,
Mais dans l’alcôve paysanne,
Le ber ancien n’a pas chômé.
Ce qu’il berce avec tant de joie,
Berce et berce, bon an, mal an,
Dans son bâti tout brimbalant,
C’est l’être que le ciel envoie.
C’est l’enfant de l’humble maison,
Nourri par la terre féconde
Où toute bonne graine abonde,
Et tout fructifie à foison.
Près du lit funèbre où l’ancêtre,
Le Christ aux doigts, fut exposé,
Au coeur du dernier baptisé,
Le vieux coeur français va renaître.
Et le toit natal, chaque jour,
Bénit la race triomphante
Dont la suite immortelle enfante
La vertu, la force, l’amour.
Nérée Beauchemin, Patrie intime
9 commentaires -
La nuit n’est jamais complète.
La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin
Une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, Faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.
La nuit n’est jamais complète.
Paul Eluard
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