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Bonjour à tous
C'est avec toute mon amitié
que je viens vous souhaiter
une bon week-end.
une bonne semaine .
Prenez soin de vous .
Mille doux bisous du ❤️
À la Font-Georges
Voici les lieux charmant où mon âme ravie
Passait à contempler Sylvie
Ces tranquilles moments si doucement perdus.
Boileau.
O champs pleins de silence,
Où mon heureuse enfance
Avait des jours encor
Tout filés d’or !
O ma vieille Font-Georges,
Vers qui les rouges-gorges
Et le doux rossignol
Prenaient leur vol !
Maison blanche où la vigne
Tordait en longue ligne
Son feuillage qui boit
Les pleurs du toit !
O claire source froide,
Qu’ombrageait, vieux et roide,
Un noyer vigoureux
A moitié creux !
Sources ! fraîches fontaines !
Qui, douces à mes peines,
Frémissiez autrefois
Rien qu’à ma voix !
Bassin où les laveuses
Chantaient insoucieuses
En battant sur leur banc
Le linge blanc !
O sorbier centenaire,
Dont trois coups de tonnerre
Avaient laissé tout nu
Le front chenu !
Tonnelles et coudrettes,
Verdoyantes retraites
De peupliers mouvants
A tous les vents !
O vignes purpurines,
Dont, le long des collines,
Les ceps accumulés
Ployaient gonflés ;
Où, l’automne venue,
La Vendange mi-nue
A l’entour du pressoir
Dansait le soir !
O buissons d’églantines,
Jetant dans les ravines,
Comme un chêne le gland,
Leur fruit sanglant !
Murmurante oseraie,
Où le ramier s’effraie,
Saule au feuillage bleu,
Lointains en feu !
Rameaux lourds de cerises !
Moissonneuses surprises
A mi-jambe dans l’eau
Du clair ruisseau !
Antres, chemins, fontaines,
Acres parfums et plaines,
Ombrages et rochers
Souvent cherchés !
Ruisseaux ! forêts ! silence !
O mes amours d’enfance !
Mon âme, sans témoins,
Vous aime moins
Que ce jardin morose
Sans verdure et sans rose
Et ces sombres massifs
D’antiques ifs,
Et ce chemin de sable,
Où j’eus l’heur ineffable,
Pour la première fois,
D’ouïr sa voix !
Où rêveuse, l’amie
Doucement obéie,
S’appuyant à mon bras,
Parlait tout bas,
Pensive et recueillie,
Et d’une fleur cueillie
Brisant le cœur discret
D’un doigt distrait,
A l’heure où les étoiles
Frissonnant sous leurs voiles
Brodent le ciel changeant
De fleurs d’argent.
Octobre 1844.
Théodore de Banville, Les Stalactites, 1846
2 commentaires -
Amour angélique
Oh ! l’amour ! dit-elle, — et sa voix tremblait et son oeil rayon-
nait, — c’est être deux et n’être qu’un. Un homme et une femme
qui se fondent en un ange, c’est le ciel.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, liv.II,chap.VII.
L’ange aimé qu’ici-bas je révère et je prie
Est une enfant voilée avec ses longs cheveux,
A qui le ciel, pour qu’elle nous sourie,
A donné le regard de la vierge Marie.
Ame que l’azur expatrie
Pour qu’elle recueille nos voeux,
Jeune âme limpide et fleurie
Comme les fleurs de la prairie
Aux calices roses ou bleus!
Comme l’autre Éloa, c’est la soeur des archanges,
Qui pour nous faire vivre aux mystiques amours,
A quitté les blondes phalanges
Et souille ses pieds blancs à parcourir nos fanges.
Aussi nos ferveurs sont étranges:
Ce sont des rêves sans détours,
Ce sont des plaisirs sans mélanges,
Des extases et des échanges
Qui dureront plus que les jours!
C’est un chemin frayé plein d’une douce joie,
Un vase de parfums, une coupe de miel,
Un météore qui flamboie
Comme un beau chérubin dans sa robe de soie.
Il ne craint pas que Dieu le voie:
C’est un amour pur et sans fiel
Où toute notre âme se noie
Et dont l’aile ne se déploie
Que pour s’élancer vers le ciel!
Juin 1842.
Théodore de Banville, Les Cariatides (1843)
2 commentaires -
Bonjour à tous
C'est avec toute mon amitié
que je viens vous souhaiter
une bon week-end.
une bonne semaine .
Prenez soin de vous .
Mille doux bisous du ❤️Amour angélique
Oh ! l’amour ! dit-elle, — et sa voix tremblait et son oeil rayon-
nait, — c’est être deux et n’être qu’un. Un homme et une femme
qui se fondent en un ange, c’est le ciel.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, liv.II,chap.VII.
L’ange aimé qu’ici-bas je révère et je prie
Est une enfant voilée avec ses longs cheveux,
A qui le ciel, pour qu’elle nous sourie,
A donné le regard de la vierge Marie.
Ame que l’azur expatrie
Pour qu’elle recueille nos voeux,
Jeune âme limpide et fleurie
Comme les fleurs de la prairie
Aux calices roses ou bleus!
Comme l’autre Éloa, c’est la soeur des archanges,
Qui pour nous faire vivre aux mystiques amours,
A quitté les blondes phalanges
Et souille ses pieds blancs à parcourir nos fanges.
Aussi nos ferveurs sont étranges:
Ce sont des rêves sans détours,
Ce sont des plaisirs sans mélanges,
Des extases et des échanges
Qui dureront plus que les jours!
C’est un chemin frayé plein d’une douce joie,
Un vase de parfums, une coupe de miel,
Un météore qui flamboie
Comme un beau chérubin dans sa robe de soie.
Il ne craint pas que Dieu le voie:
C’est un amour pur et sans fiel
Où toute notre âme se noie
Et dont l’aile ne se déploie
Que pour s’élancer vers le ciel!
Juin 1842.
Théodore de Banville, Les Cariatides (1843)
15 commentaires -
Bonjour à tous
C'est avec toute mon amitié♥
que je viens vous souhaiter
une bonne fêtes des mamies.♥
Prenez soin d'elle ,
Prenez soin de vous .
Mille doux bisous du ♥
L'inexorable glissage des ans
Quand nous étions enfants
Nous étions si pressés
De faire partie des « grands »
Et puis c'est arrivé.
A quinze ans, nous rêvons
A un bel avenir,
Au futur garçon
Qui nous fera sourire.
Encore dans les langes,
La tête dans les nues.
Innocentes comme un ange,
Fières de nos attributs.
Puis arrivent les vingt ans,
Nous nous trouvons très vieilles,
Majeures depuis longtemps,
Toujours fraîches au réveil.
A trente ans tout est dit,
Enfin, nous le croyons.
Les enfants, le mari,
Le boulot, la maison.
Nous ne touchons pas terre,
Entre toutes nos tâches.
C'est pas une mince affaire,
On fait tout à l'arrache.
Pas le temps de penser,
Notre look, on s'en fiche.
Difficile de gérer,
On court, parfois on glisse.
Les enfants ont grandi,
Nous avons quarante ans.
On pense: quelle belle vie,
Qu'elle dure longtemps !
Un beau jour par hasard,
Tout en se regardant
La tête dans le miroir,
Une angoisse nous prend.
Seigneur, j'ai plein de rides !
Des cernes sous les yeux !
Constatation morbide:
On a pris un coup de vieux.
Le mascara s'étale,
Le blush ne suffit plus.
Notre beauté détale,
Nous ne comprenons plus.
Ai-je assez mis de crème ?
Devrais-je en rajouter ?
Nous nous croyions indemnes,
Mais nous avons morflé.
Lorsque nous rencontrons,
Nos anciennes amies,
Soyons franches, nous trouvons
Qu'elles sont décaties.
Et pourtant, et pourtant,
La vérité est là:
Nous avons cinquante ans,
Nous aussi. Et voilà !
Nos enfants sont partis,
Ne reste que le chat
Dans les bras du mari
Attendant leur repas.
Miroir, mon beau miroir,
Qu'as-tu fait de ma vie ¿
Il faut garder l'espoir,
Croire en la chirurgie.
Je plaisante, bien sûr
Car il n'est pas question
Que mes enfants murmurent
Que je deviens très con.
Et puis, pffft, après tout,
Rien d'extraordinaire,
Il y a un temps pour tout,
C'est chouette d'être grand-mère !
Poème de Nina
11 commentaires -
Bonjour à tous
C'est avec toute mon amitié
que je viens vous souhaiter
une bon week-end.
une bonne semaine .
Prenez soin de vous .
Mille doux bisous du ❤️
A ce Printemps perdu
A ce Printemps perdu
où nous nous sommes aimés
au bord de la rivière
un jour du mois de Mai
A ce Printemps perdu
où l’on sent le bonheur
quitter cette espérance
qu’on laisse et ne voit plus
A ce Printemps perdu
et à la renaissance
d’une passion si belle
Vie qui n’existe plus
A ce Printemps perdu
et aux charmants oiseaux
et à ces chants d’idylles
belles, mises à nu
A ce Printemps perdu
Comme un beau violon
aux cordes abimées
Qu’on n’entendra plus jamais
A ce Printemps perdu
et à ces vieilles pierres
un jour au coeur des vignes
qui ne seront plus là
Elodie Santos, 2008
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