Primevère de printemps
Veillés par une primevère solitaire nous nous sommes retrouvés à la lisière du monde. Les pétales nous regardaient surpris la terre encore blanche de neige les rayons du soleil embrumés. L’hiver est parti, tu l’as senti. Nous avons osé le désir éphémère ensemble nous nous sommes laissés éblouir. La chaleur de tes mains m’a caressée sans me toucher pétale primitif Ton regard m’a modelée neige de printemps Ton souffle a enluminé mon âme rayon de certitudes Tes mots ont su, pour un instant, orner notre futur Eternellement embrumé.
Sybille Rembard, Beauté Fractionnée, 2002
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