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Par sylvie erwan le 18 Mars 2017 à 08:00
Éclat
Reine Terre, votre corps opulent
se renverse dans l’horizon.
Votre robe aux couleurs de soleil levant
s’étale à perte de vue.Par-ci et par là,
sculptures perpendiculaires ;
cordes à grimper, lignes,
courbes et pentes
dansent à l’arrivée du vent de l’est.C’est ce moment du printemps,
Anémone des bois
invite toutes ses amies sauvages :
Primevère, Célandine et Violette
à se baigner dans la rosée.Il semble que pour la conférence des oiseaux,
c’est ce chant de Merle angélique,
comme si vous n’aviez jamais
entendu son cœur joyeux.
Il cherche comme un philosophe
une histoire parfaite.Printemps, sa muse,
sur le flot vert des forêts,
sème l’enchantement
partout sur la terre.
Nous sommes joyeux,
Unis par cette fête royale chaque année.Chloe Douglas, 2010
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Par sylvie erwan le 11 Mars 2017 à 08:45
Aux Hirondelles
De l’aile effleurant mon visage,
Volez, doux oiseaux de passage,
Volez sans peur tout près de moi !
Avec amour je vous salue ;
Descendez du haut de la nue,
Volez, et n’ayez nul effroi !Des mois d’or aux heures légères,
Venez, rapides messagères,
Venez, mes sœurs, je vous attends !
Comme vous je hais la froidure,
Comme vous j’aime la verdure,
Comme vous j’aime le printemps !Vous qui des pays de l’aurore
Nous arrivez tièdes encore,
Dites, les froids vont donc finir !
Ah ! contez-nous de jeunes choses,
Parlez-nous de nids et de roses,
Parlez-nous d’un doux avenir !Parlez-moi de soleil et d’ondes,
D’épis flottants, de plaines blondes,
De jours dorés, d’horizons verts ;
De la terre enfin réveillée,
Qui se mourait froide et mouillée
Sous le dais brumeux des hivers.L’hiver, c’est le deuil de la terre !
Les arbres n’ont plus leur mystère ;
Oiseaux et bardes sont sans toits ;
Une bise à l’aile glacée
A nos fronts tarit la pensée,
Tarit la sève au front des bois.Le ciel est gris, l’eau sans murmure,
Et tout se meurt ; sur la nature
S’étend le linceul des frimas.
Heureux, alors, sur d’autres plages,
Ceux qui vont chercher les feuillages
Et les beaux jours des beaux climats !O très heureuses hirondelles !
Si comme vous j’avais des ailes,
J’irais me baigner d’air vermeil ;
Et, loin de moi laissant les ombres,
Je fuirais toujours les cieux sombres
Pour toujours suivre le soleil !
Saint-Nazaire, avril 1840
Auguste Lacaussade, Poèmes et Paysages, 1897
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Par sylvie erwan le 4 Mars 2017 à 08:30
A ce Printemps perdu
où nous nous sommes aimés
au bord de la rivière
un jour du mois de MaiA ce Printemps perdu
où l’on sent le bonheur
quitter cette espérance
qu’on laisse et ne voit plusA ce Printemps perdu
et à la renaissance
d’une passion si belle
Vie qui n’existe plusA ce Printemps perdu
et aux charmants oiseaux
et à ces chants d’idylles
belles, mises à nuA ce Printemps perdu
Comme un beau violon
aux cordes abimées
Qu’on n’entendra plus jamaisA ce Printemps perdu
et à ces vieilles pierres
un jour au coeur des vignes
qui ne seront plus làElodie Santos, 2008
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