• Matin d’hiver

     

    Matin d’hiver

    La brume conservait un goût de rêve étrange,
    Déliant la candeur des secrets de la nuit,
    Elle mêlait ainsi le soleil et l’ennui
    Sous le voile infini de son aile d’archange ;

    Déliant la candeur des secrets de la nuit
    La neige regardait l’étoile ou le nuage,
    Pâle comme un soupir, triste comme un naufrage,
    Elle mêlait ainsi le soleil et l’ennui ;

    La neige regardait l’étoile ou le nuage
    Lorsque je m’éveillai dans le petit matin
    Bercée par la douceur d’un rayon de satin…
    Pâle comme un soupir, triste comme un naufrage.

    Isabelle Callis-Sabot

     

     

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