Adieu guinguette
Novembre, temps des sanglots, la rivière de larmes En torrent impétueux déverse son chagrin Et s’épanche parfois en noyant les chemins De halage et de peine qui avaient tant de charme.
Nous allions en Juillet flâner sur ces sentiers Pleins d’ombre et de lumière, allant vers la guinguette Dîner, boire et danser au petit bal musette Un air d’accordéon, péniches et canotiers.
Ces serments chuchotés au secret des tonnelles, Ces soleils reflétés jusque dans tes prunelles C’était Joinville le Pont, tout au pied des coteaux.
Adieu été trop court que notre Automne envie ! Le fleuve ronge ses berges, le temps use la vie Et des bonheurs anciens ne laissent que ces lambeaux.
Antoine Livic, Chants d’écume suivi de Fleurs fanées, 2017
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