
 A la Femme aimée
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume, Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain. Ton corps se devinait, ondoiement incertain, Plus souple que la vague et plus frais que l’écume. Le soir d’été semblait un rêve oriental De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids. Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts En le souffle pâmé des angoisses suprêmes. De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour L’agonie et l’amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes La douceur et l’effroi de ton premier baiser. Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes Parmi des flots de sons languissamment décrus, Blonde, tu m’apparus.
Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible, D’infini, je voulus moduler largement Un hymne de magie et d’émerveillement. Mais la strophe monta bégayante et pénible, Reflet naïf, écho puéril, vol heurté, Vers ta Divinité.
Renée Vivien, Etudes et préludes

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Bonjour Sylvie
Merci pour ce beau texte ...
Je te présente mes sincères condoléances pour la disparition de ta belle sœur....elle a rejoint ton frère Denis, la vie ne fait pas de cadeau....
Je t’envoie toute mon amitié et de gros bisous
Courage...
Danie
Coucou ma doucette
Merci infiniment pour ton gentil commentaire ma douce amie , ils se sont retrouvés , bonne journée , prend bien soin de toi .
Mille doux bisous du ♥