• Merci infiniment pour ton gentil cadeau ma douce amie, bon après midi .

    Mille doux  , bisous du ♥

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  •  


    A la Femme aimée

    Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
    Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
    Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
    Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
    Le soir d’été semblait un rêve oriental
    De rose et de santal.

    Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
    Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
    Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
    En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
    De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
    L’agonie et l’amour.

    Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
    La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
    Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
    En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
    Parmi des flots de sons languissamment décrus,
    Blonde, tu m’apparus.

    Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
    D’infini, je voulus moduler largement
    Un hymne de magie et d’émerveillement.
    Mais la strophe monta bégayante et pénible,
    Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
    Vers ta Divinité.

    Renée Vivien, Etudes et préludes

     

     

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  •  

     

    Bonjour à toutes et tous .
    Je vous souhaite une bonne Saint valentin .
    Que du bonheur pour vous tous .
    Prenez soin de vous .
    Avec toute mon amitié .
    Bisous du ♥


    A la Femme aimée

    Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
    Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
    Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
    Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
    Le soir d’été semblait un rêve oriental
    De rose et de santal.

    Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
    Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
    Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
    En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
    De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
    L’agonie et l’amour.

    Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
    La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
    Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
    En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
    Parmi des flots de sons languissamment décrus,
    Blonde, tu m’apparus.

    Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
    D’infini, je voulus moduler largement
    Un hymne de magie et d’émerveillement.
    Mais la strophe monta bégayante et pénible,
    Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
    Vers ta Divinité.

    Renée Vivien, Etudes et préludes

     

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    7 commentaires


  • Il fait froid

    L’hiver blanchit le dur chemin
    Tes jours aux méchants sont en proie.
    La bise mord ta douce main ;
    La haine souffle sur ta joie.

    La neige emplit le noir sillon.
    La lumière est diminuée…
    Ferme ta porte à l’aquilon !
    Ferme ta vitre à la nuée !

    Et puis laisse ton coeur ouvert !
    Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
    Le soleil de brume est couvert ;
    Mais Dieu va rayonner peut-être !

    Doute du bonheur, fruit mortel ;
    Doute de l’homme plein d’envie ;
    Doute du prêtre et de l’autel ;
    Mais crois à l’amour, ô ma vie !

    Crois à l’amour, toujours entier,
    Toujours brillant sous tous les voiles !
    A l’amour, tison du foyer !
    A l’amour, rayon des étoiles !

    Aime, et ne désespère pas.
    Dans ton âme, où parfois je passe,
    Où mes vers chuchotent tout bas,
    Laisse chaque chose à sa place.

    La fidélité sans ennui,
    La paix des vertus élevées,
    Et l’indulgence pour autrui,
    Eponge des fautes lavées.

    Dans ta pensée où tout est beau,
    Que rien ne tombe ou ne recule.
    Fais de ton amour ton flambeau.
    On s’éclaire de ce qui brûle.

    A ces démons d’inimitié
    Oppose ta douceur sereine,
    Et reverse leur en pitié
    Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.

    La haine, c’est l’hiver du coeur.
    Plains-les ! mais garde ton courage.
    Garde ton sourire vainqueur ;
    Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !

    Garde ton amour éternel.
    L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
    Dieu ne retire rien du ciel ;
    Ne retire rien de ton âme !

    Victor Hugo 

     

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  • Bonjour à toutes et tous .
    Je vous souhaite un bon weekend .
    Passez aussi une bonne semaine .
    Prenez soin de vous .
    Avec toute mon amitié .
    Bisous du ♥


    Il fait froid

    L’hiver blanchit le dur chemin
    Tes jours aux méchants sont en proie.
    La bise mord ta douce main ;
    La haine souffle sur ta joie.

    La neige emplit le noir sillon.
    La lumière est diminuée…
    Ferme ta porte à l’aquilon !
    Ferme ta vitre à la nuée !

    Et puis laisse ton coeur ouvert !
    Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
    Le soleil de brume est couvert ;
    Mais Dieu va rayonner peut-être !

    Doute du bonheur, fruit mortel ;
    Doute de l’homme plein d’envie ;
    Doute du prêtre et de l’autel ;
    Mais crois à l’amour, ô ma vie !

    Crois à l’amour, toujours entier,
    Toujours brillant sous tous les voiles !
    A l’amour, tison du foyer !
    A l’amour, rayon des étoiles !

    Aime, et ne désespère pas.
    Dans ton âme, où parfois je passe,
    Où mes vers chuchotent tout bas,
    Laisse chaque chose à sa place.

    La fidélité sans ennui,
    La paix des vertus élevées,
    Et l’indulgence pour autrui,
    Eponge des fautes lavées.

    Dans ta pensée où tout est beau,
    Que rien ne tombe ou ne recule.
    Fais de ton amour ton flambeau.
    On s’éclaire de ce qui brûle.

    A ces démons d’inimitié
    Oppose ta douceur sereine,
    Et reverse leur en pitié
    Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.

    La haine, c’est l’hiver du coeur.
    Plains-les ! mais garde ton courage.
    Garde ton sourire vainqueur ;
    Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !

    Garde ton amour éternel.
    L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
    Dieu ne retire rien du ciel ;
    Ne retire rien de ton âme !

    Victor Hugo  

     

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