• Automne 6


    Automne 6

    Roses d’automne

    Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
    Comme par un prodige inouï du soleil,
    Avec plus de langueur et plus de charme encore,
    Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.

    Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
    Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
    Mais voici que, soudain, les touffes printanières
    Embaument les matins de l’arrière-saison.

    Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
    De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
    Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
    Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.

    En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
    C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
    Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
    Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.

    Tardives floraisons du jardin qui décline,
    Vous avez la douceur exquise et le parfum
    Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
    De l’illusion morte et du bonheur défunt.

    Nérée Beauchemin


     

     

     

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  • Automne 6

    Automne 6

    Bonjour à tous .
    Voici venue le weekend alors
    passez un bon samedi et dimanche ,
    reposez vous .
    Passez une bonne semaine .
    Bisous du ♥

    Automne 6

    Roses d’automne

    Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
    Comme par un prodige inouï du soleil,
    Avec plus de langueur et plus de charme encore,
    Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.

    Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
    Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
    Mais voici que, soudain, les touffes printanières
    Embaument les matins de l’arrière-saison.

    Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
    De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
    Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
    Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.

    En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
    C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
    Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
    Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.

    Tardives floraisons du jardin qui décline,
    Vous avez la douceur exquise et le parfum
    Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
    De l’illusion morte et du bonheur défunt.

    Nérée Beauchemin


     

     

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  • Automne 5


     

    Automne 5

    Fuite d’automne

    Sors de ta chrysalide, ô mon âme, voici
    L’Automne. Un long baiser du soleil a roussi
    Les étangs ; les lointains sont vermeils de feuillage,
    Le flexible arc-en-ciel a retenu l’orage
    Sur sa voûte où se fond la clarté d’un vitrail ;
    La brume des terrains rôde autour du bétail
    Et parfois le soleil que le brouillard efface
    Est rond comme la lune aux marges de l’espace.
    Mon âme, sors de l’ombre épaisse de ta chair
    C’est le temps dans les prés où le silence est clair,
    Où le vent, suspendant son aile de froidure,
    Berce dans les rameaux un rêve d’aventure
    Et fait choir en jouant avec ses doigts bourrus
    La feuille jaune autour des peupliers pointus.
    La libellule vole avec un cri d’automne
    Dans ses réseaux cassants ; la brebis monotone
    A l’enrouement fêlé des branches dans la voix ;
    La lumière en faisceaux bruine sur les bois.
    Mon âme en robe d’or faite de feuilles mortes
    Se donne au tourbillon que la rafale apporte
    Et chavire au soleil sur la pointe du pied
    Plus vive qu’en avril le sauvage églantier ;
    Cependant que de loin elle voit sur la porte,
    Écoutant jusqu’au seuil rouler des feuilles mortes,
    Mon pauvre corps courbé dans son châle d’hiver.
    Et mon âme se sent étrangère à ma chair.
    Pourtant, docilement, lorsque les vitres closes
    Refléteront au soir la fleur des lampes roses,
    Elle regagnera le masque familier,
    Et, servante modeste avec un tablier,
    Elle trottinera dans les chambres amères
    En retenant des mains le sanglot des chimères.

    Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne

     

     

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  • Automne 5


     

    Automne 5

    Bonjour à tous .
    Voici venue le weekend alors
    passez un bon samedi et dimanche ,
    reposez vous .
    Passez une bonne semaine .
    Ici il commence à faire froid surtout le matin .
    Mille doux bisous du ♥

    Automne 5

    Fuite d’automne

    Sors de ta chrysalide, ô mon âme, voici
    L’Automne. Un long baiser du soleil a roussi
    Les étangs ; les lointains sont vermeils de feuillage,
    Le flexible arc-en-ciel a retenu l’orage
    Sur sa voûte où se fond la clarté d’un vitrail ;
    La brume des terrains rôde autour du bétail
    Et parfois le soleil que le brouillard efface
    Est rond comme la lune aux marges de l’espace.
    Mon âme, sors de l’ombre épaisse de ta chair
    C’est le temps dans les prés où le silence est clair,
    Où le vent, suspendant son aile de froidure,
    Berce dans les rameaux un rêve d’aventure
    Et fait choir en jouant avec ses doigts bourrus
    La feuille jaune autour des peupliers pointus.
    La libellule vole avec un cri d’automne
    Dans ses réseaux cassants ; la brebis monotone
    A l’enrouement fêlé des branches dans la voix ;
    La lumière en faisceaux bruine sur les bois.
    Mon âme en robe d’or faite de feuilles mortes
    Se donne au tourbillon que la rafale apporte
    Et chavire au soleil sur la pointe du pied
    Plus vive qu’en avril le sauvage églantier ;
    Cependant que de loin elle voit sur la porte,
    Écoutant jusqu’au seuil rouler des feuilles mortes,
    Mon pauvre corps courbé dans son châle d’hiver.
    Et mon âme se sent étrangère à ma chair.
    Pourtant, docilement, lorsque les vitres closes
    Refléteront au soir la fleur des lampes roses,
    Elle regagnera le masque familier,
    Et, servante modeste avec un tablier,
    Elle trottinera dans les chambres amères
    En retenant des mains le sanglot des chimères.

    Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne

     

     

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  • Automne 4

    Automne 4

    Texte écrit par une vieille dame terminant sa vie en “gériatrie”.
    Les soignants ont retrouvé cette lettre sous son oreiller après son décès..”

    Que vois-tu, toi qui me soignes, que vois-tu ?
    Quand tu me regardes, que penses-tu ?
    Une vieille femme grincheuse, un peu folle, le regard perdu, qui bave quand elle mange et ne répond jamais quand

    tu dis d'une voix forte "essayez" et qui semble ne prêter aucune attention à ce qu'elle fait ..
    Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise, le bain et les repas pour occuper la longue journée. C'est cela que tu

    penses, c'est ça que tu vois ?
    Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi. Je vais te dire qui je suis, assise là, tranquille, me déplaçant à ton ordre,

    mangeant quand tu veux ..
    Je suis la dernière des dix, avec un père, une mère; des frères, des sœurs qui s'aiment entre eux ..
    Une jeune fille de seize ans, des ailes aux pieds, rêvant que bientôt elle rencontrera un fiancé ..
    Déjà vingt ans, mon cœur bondit de joie au souvenir des vœux que j'ai fait ce
    jour-là..
    J'ai vingt-cinq ans maintenant et un enfant à moi, qui a besoin de moi, pour lui construire une maison ..
    Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite; nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront ..
    Quarante ans, bientôt il ne sera plus là, mais mon homme est à mes cotés et veille sur moi ..
    Cinquante ans, de nouveau jouent autour de moi des bébés. Nous revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé ..
    Voici les jours noirs, mon mari meurt. Je regarde vers le futur en frémissant de peur car mes enfants sont très

    occupés pour élever les leurs et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
    Je suis vieille maintenant et la vie est cruelle et elle s'amuse à faire passer la vieille pour folle .. Mon corps s'en va.
    Grâce et forme m'abandonnent. Et il y a une pierre là où jadis il y avait un cœur ..
    Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure. Le vieux cœur se gonfle sans relâche.
    Je me souviens des joies et des peines. Et à nouveau je revis ma vie et j'aime ..
    Je repense aux années trop courtes et trop vite passées et accepte cette réalité implacable.
    Alors, ouvre les yeux, toi qui me regarde et qui me soigne ..
    Ce n'est pas la vieille femme grincheuse que tu vois .. Regarde mieux et tu verras.


     

     

     

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