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    La Croix de Bois

    O Croix de bois, qui mets ton signe douloureux
    Sur les prés, sur les champs et sur les chemins creux,
    Toi qui pouvais là-bas te dresser grave et haute,
    Quel caprice pieux t'a plantée à mi-côte ?
    Quel hasard ? - Le charmant hasard d'un carrefour.
    Voici les chemins creux : l'un s'en va d'Echauffour
    Jusqu'à Planches, qui fut une ville romaine ;
    L'autre des champs aux bois se tord et se promène
    Très poétiquement. Ils n'ont pas deux endroits
    Pour se rejoindre ; ils vont, viennent, font une croix
    Devant la Croix de bois, puis s'enfuient par les haies,
    Où les épines et les houx mêlent leurs haies,
    Car l'automne brumeux expire à l'horizon.

    Dans le vent pluvieux non loin de ma maison,
    L'arbre s'agite et pleure, et la sombre vallée
    Est la sœur de mon âme obscure et désolée.
    Car les plaintes du vent, ce sont des cris humains.
    Car les pleurs des buissons qui bordent les chemins
    Avec mes larmes ont mouillé, mouillé la terre
    Et j'ai porté ma croix sous la Croix solitaire.

    Seul, ayant comme un poids de brume à mon manteau,
    Ce matin le poète a franchi le coteau.
    Pas une voix dans l'air, pas un son dans les branches.
    L'Angélus d'Echauffour et l'Angélus de Planches,
    Qui s'unissent parfois en un chant fraternel,
    Étouffés et lointains, se perdaient dans le ciel.
    Les chemins, les maisons, les clochers, les églises
    Et tous les arbres se voilaient de vapeurs grises.
    Gavés des fruits sanglants de l'épine et du houx,
    Les oiseaux regardaient le poète à genoux.
    Ils voyaient dans la brume une croix ébauchée,
    Puis un être, immobile et la tête penchée.
    De l'homme au bois sacré quand les bras s'appuyaient,
    Quand il joignait les mains, les oiseaux s'enfuyaient
    Par les chemins, sur le coteau, dans la ravine,
    Et l'homme, resté seul sous votre Croix divine,
    O Christ, l'homme ulcéré, le pécheur, le passant,
    Baignait son cœur malade aux flots de votre sang.

    Paul Harel (1854-1927)


     

     

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  • Avec toute mon amitié , je vous souhaite
    de joyeuses Pâques ,
    qu'ils vous apporte que du bonheur .
    J’espère que le lapins vous gâtera
    mais attention à la crise de foie hihihi.
    Prenez soin de vous .
    mille doux bisous du ♥ 


    La Croix de Bois

    O Croix de bois, qui mets ton signe douloureux
    Sur les prés, sur les champs et sur les chemins creux,
    Toi qui pouvais là-bas te dresser grave et haute,
    Quel caprice pieux t'a plantée à mi-côte ?
    Quel hasard ? - Le charmant hasard d'un carrefour.
    Voici les chemins creux : l'un s'en va d'Echauffour
    Jusqu'à Planches, qui fut une ville romaine ;
    L'autre des champs aux bois se tord et se promène
    Très poétiquement. Ils n'ont pas deux endroits
    Pour se rejoindre ; ils vont, viennent, font une croix
    Devant la Croix de bois, puis s'enfuient par les haies,
    Où les épines et les houx mêlent leurs haies,
    Car l'automne brumeux expire à l'horizon.

    Dans le vent pluvieux non loin de ma maison,
    L'arbre s'agite et pleure, et la sombre vallée
    Est la sœur de mon âme obscure et désolée.
    Car les plaintes du vent, ce sont des cris humains.
    Car les pleurs des buissons qui bordent les chemins
    Avec mes larmes ont mouillé, mouillé la terre
    Et j'ai porté ma croix sous la Croix solitaire.

    Seul, ayant comme un poids de brume à mon manteau,
    Ce matin le poète a franchi le coteau.
    Pas une voix dans l'air, pas un son dans les branches.
    L'Angélus d'Echauffour et l'Angélus de Planches,
    Qui s'unissent parfois en un chant fraternel,
    Étouffés et lointains, se perdaient dans le ciel.
    Les chemins, les maisons, les clochers, les églises
    Et tous les arbres se voilaient de vapeurs grises.
    Gavés des fruits sanglants de l'épine et du houx,
    Les oiseaux regardaient le poète à genoux.
    Ils voyaient dans la brume une croix ébauchée,
    Puis un être, immobile et la tête penchée.
    De l'homme au bois sacré quand les bras s'appuyaient,
    Quand il joignait les mains, les oiseaux s'enfuyaient
    Par les chemins, sur le coteau, dans la ravine,
    Et l'homme, resté seul sous votre Croix divine,
    O Christ, l'homme ulcéré, le pécheur, le passant,
    Baignait son cœur malade aux flots de votre sang.

    Paul Harel (1854-1927)


     

     

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    Le papillon

    Le papillon qui s’éveille
    Et sort de sa chrysalide
    Aux rayons qui l’ensoleille
    Chauffe ses ailes humides.

    En les déployant ses ailes
    Brillent de teintes variées
    Qui au soleil étincèlent
    En ocelles colorées.

    Puis insouciant il volète
    Visitant chaque corolle
    Pour y butiner des miettes
    De pollen dont il raffole.

    Il inspecte ainsi la flore
    Arrive en valses légères
    Au buddleia (1) qu’il adore
    Pour ses senteurs printanières.

    En voltigeant il explore
    Chaque espèce florifère.
    Heureusement il ignore
    Sa destinée éphémère

    (1) Le buddleia, appelé également "arbre à papillons" et "lilas d'été" est un buisson d'ornement qui se couvre de fleurs colorées.
    Robert Calmels


     

     

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  • Avec toute mon amitié , je vous souhaite
    un bon week-end .
    une bonne semaine .
    Le soleil est au rendez-vous .
    Le printemps arrive .
    Allé prenez soin de vous et
    mille doux bisous du ♥
     

     

    Le papillon

    Le papillon qui s’éveille
    Et sort de sa chrysalide
    Aux rayons qui l’ensoleille
    Chauffe ses ailes humides.

    En les déployant ses ailes
    Brillent de teintes variées
    Qui au soleil étincèlent
    En ocelles colorées.

    Puis insouciant il volète
    Visitant chaque corolle
    Pour y butiner des miettes
    De pollen dont il raffole.

    Il inspecte ainsi la flore
    Arrive en valses légères
    Au buddleia (1) qu’il adore
    Pour ses senteurs printanières.

    En voltigeant il explore
    Chaque espèce florifère.
    Heureusement il ignore
    Sa destinée éphémère

    (1) Le buddleia, appelé également "arbre à papillons" et "lilas d'été" est un buisson d'ornement qui se couvre de fleurs colorées.
    Robert Calmels


     

     

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    La noce des oiseaux

    Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
    Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
    Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
    Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "

    Immense symphonie, où des millions de fleurs,
    Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
    D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
    Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.

    Dans un ballet de cabrioles fantastiques
    Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
    Guidés par une force invisible et mystique,
    Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.

    Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
    Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
    Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !

    Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
    Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
    Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.

    Jean-Claude Brinette

     

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